20 ‘ 20 ‘ ‘

Pascal Génot

Des prises de son, ci ou là. De 20 minutes et 20 secondes ; ou plus, ou moins. D’intention documentaire ou méditative (ou ? et ?).

20’20, épisode 3

Un an après marche Marseille.


Huit minutes dans Noailles. Une minute sur la Canebière. Un an après marche Marseille, le 09 novembre 2019.


20’20, épisode 2

Quatre minutes trente-trois secondes quelque part à Marseille suivie de 4min33sec Ici & Maintenant

Par trois fois, en un lieu extérieur et public à Marseille – https://framacarte.org/fr/map/trois-fois-433-quelque-part-a-marseille_52595 –, une prise de son d’une durée de 4’33 » (John Cage, « Quatre minutes trente-trois secondes de silence »). Le lieu, l’heure de l’enregistrement et l’orientation du microphone sont déterminés par opérations de hasard au sein d’un cadre (un plan-guide Blay-Foldex acheté en 1997 Bd Dugommier, « Marseille, grand centre urbain » ; l’heure locale de lever et de coucher du soleil à la date de la prise de son ; la rose des vents de Provence à 32 directions). La hauteur du microphone lors de l’enregistrement est positionnée au Dan Tian, deux doigts sous le nombril, soit en l’occurrence approximativement 82 cm au-dessus du sol. La date dépend de ma disponibilité (autre arbitraire).



20’20,épisode 1

Audition Blanche. Un trajet de Ventimiglia Stazione au bonjour du CRS en gare de Menton Garavan, le 22 mai 2019.

D’Italie en France par le train, environ 10 minutes. Le temps de rejoindre la gare de Menton-Garavan depuis Ventimiglia Stazione.
Au terme de 8-9 minutes, la frontière est franchie au point kilométrique 251,934 de la ligne 930 000 du réseau ferré national français.
994 mètres plus loin, une soixantaine de secondes, l’express entre en gare de Menton-Garavan, le mercredi 22 mai 2019.
Sur le quai, 6 agents des Compagnies Républicaines de Sécurité. Leur devise est « servir ».
A l’arrêt du train, les CRS entrent dans la rame, parcourent les wagons. D’un regard, ils/elles jugent de qui contrôler ou non l’identité, en vertu de l’article 78-2 du Code de procédure pénale de la 5e République française et en négligence, entre autres, de l’article 225-1 du même code.
Celles/ceux dont l’identité n’est pas jugée bonne à contrôler sont salués d’un  »bonjour ». Ceux-là/celles-là répondent  »bonjour », puis poursuivent leur trajet dans l’espace de liberté, de sécurité et de justice européen.